Mieux se connaître, ça sert à quoi ?

Ce n’est pas pour rien que Socrate le préconisait et que les grecs l’inscrivaient au fronton du temple d’Apollon à Delphes ! Si ce précepte « connais-toi toi-même » sous tendait une idée de « sagesse » au sens de l’époque, aujourd’hui nous y ajouterions d’autres nécessités.

Je vous propose d’en partager une dans ce texte.

Celle de se donner du bonheur, ou plus exactement, de se donner les moyens de le trouver, ou encore de s’engager sur un chemin qui y conduit. Ce moyen-là, ce chemin-là consiste à découvrir et à exercer ses talents de façon optimale dans notre quotidien, parce qu’en faisant cela on se donne du plaisir, et indirectement de la reconnaissance (« je fais de mon mieux, je me concentre, je m’engage dans ce que je fais).

C’est aussi se donner une chance d’épanouissement dans un métier qui nous conviendra.

Dans mon expérience de sociologue en entreprise, j’ai tellement vu de cas d’erreur de casting comme l’on dit communément, que je me suis donnée en quelque sorte la mission d’œuvrer pour que tout un chacun puisse accéder au poste qui convient le mieux à ses talents et compétences. Certes, la DRH et le management ont leur part de responsabilité dans cette dynamique, mais nous pourrions aussi nous dire qu’en notre qualité d’acteur responsable, nous avons aussi notre partition à jouer. Par exemple, celle de valoriser nos savoir-faire et savoir-être pour prétendre à tel ou tel métier. Mais encore faut-il en être convaincu soi-même et donc « bien » se connaître.

Une rapide enquête auprès de mes lecteurs montre que se connaître est loin d’être simple :

« Ce n’est pas aussi facile que l’on pourrait croire de prime abord, c’est même plutôt difficile, car il faut être extrêmement lucide pour arriver à se connaître soi-même »

« Pas si simple voire même un peu complexe »

« À mon sens le plus dur serait de faire le point »

engrenage

 

Alors, comment combiner à la fois la lucidité sur soi, la capacité à faire un bilan, et faire face à la complexité de la tâche d’introspection avec honnêteté ? Le plus dur bien sûr est d’identifier (puis de passer outre) la tendance à ne pas voir sa vraie valeur et ses talents naturels, mais aussi « l’histoire de qui on est que l’on se raconte à soi-même ». Dois-je vous rappeler le rôle des « croyances », ces filtres qui nous font voir nous et le monde à travers un prisme tout à fait personnel ?

Carl Jung préconisait quant à lui de repérer « tout ce qui nous irrite chez les autres » comme moyen pouvant « contribuer à mieux nous connaître ».

Mais on peut aussi tout simplement recourir à un test de personnalité. Alors, oui, certains allégueront que c’est faire rentrer les personnes dans des cases, que c’est réducteur, que ce n’est pas « sérieux » …. Etc. Etc. Bon, maintenant, il y a « test » et « test ».

De mon point de vue, on a intérêt à compléter les résultats de notre introspection par des tests extérieurs grâce auxquels nous validons et même dépassons :

  • ce que l’on sait déjà explicitement parce qu’on l’a vérifié maintes fois (« je sais organiser, planifier», « je suis pédagogue »),
  • ce que l’on sait intuitivement (« je me débrouille…. », « oui, j’arrive à …. ») sans pouvoir nommer exactement la compétence que l’on utilise,
  • ce que les autres disent de nous et ce pourquoi ils sollicitent notre aide et nos services.

J’en conseille deux, disponibles en ligne directement, pour les avoir expérimentés : VIA Institute (gratuit) et Gallup Strenghts » (davantage centré sur les performances professionnelles, mais payant de l’ordre de 20 $). Ces deux organismes délivrent un rapport personnalisé très intéressant, doublé de conseils judicieux et préconisent des activités dans lesquelles les exercer au mieux, donc veillez à télécharger la totalité des documents proposés (liens en commentaire).

Considérons que les tests sont des outils qui aident à :

  • nommer ce que nous faisons naturellement sans avoir conscience que c’est un vrai talent,
  • élargir le champ des activités professionnelles dans lesquelles exercer nos talents.

Ce pourrait être dès lors un moyen de trouver les meilleures conditions de réussite professionnelle.

Alors, bien sûr sans doute, le plus efficace serait d’en débattre avec un tiers qui, par ses questions, conduirait à « tirer le fil » pour aller plus loin. Mais on pourrait aussi recourir au co-développement, au sein d’un groupe de personnes où chacun donnerait son avis, ses conseils, et dirait dans quel domaine d’activité il verrait la personne en fonction de ses talents et forces.

Bonne route …Attendez-vous à des surprises :

« Il y a en nous des galaxies d’amour, des abîmes de malheur, des irruptions de haine, des égarements stupides, des éclairs de lucidité » Edgar Morin

https://www.youtube.com/watch?v=iBkgHe9xLY4

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À Propos de l'Autrice

Je suis Cécile Banon, coach en transition professionnelle et sociologue des entreprises.

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